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Bac pro en 3 ans, c'est déjà la cata !!

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Bac pro en 3 ans, c'est déjà la cata !! Empty Bac pro en 3 ans, c'est déjà la cata !!

Message  Marx (M) 68 Dim 3 Jan - 17:29

Les recalés du bac pro

Éducation . Pendant que Nicolas Sarkozy pérore sur son plan jeunes, des dizaines de milliers d’élèves subissent de plein fouet les premiers effets de la refonte du bac professionnel.

Combien sont-ils ? 10 000 ? 20 000 ? « En tout cas, ils sont extrêmement nombreux ! », assure Gérard Rumeau, professeur de biotechnologie au lycée professionnel Denis-Papin, à la Courneuve (Seine-Saint-Denis). C’est un fait : trois semaines après la rentrée scolaire, les élèves de la filière professionnelle paient au prix fort le désengagement de l’État dans l’éducation nationale. À l’heure où Nicolas Sarkozy fait des effets de manches sur son plan en faveur des 16-25 ans (lire p. 4), des milliers d’entre eux, pris dans la tourmente de la réforme du bac pro, se retrouvent, contraints et forcés, en marge du système scolaire.

« Sorties précoces »

Difficile de compter, aujourd’hui, le nombre d’élèves sans établissement. Mais la FCPE parle d’une véritable « crise de l’affectation ». Et le constat de la principale fédération de parents d’élèves fait froid dans le dos. Un exemple ? Au mois de juin, ils étaient entre 1 000 et 1 500 sans bahut dans les Alpes-Maritimes ! « Et aujourd’hui, personne ne sait dire où ils sont, précise la fédération. Ils ont vraisemblablement été "casés’’ dans des dispositifs autres que la scolarisation. » Le problème est identique dans la plupart des départements du Sud, comme les Alpes-de-Haute-Provence ou encore la Haute-Garonne où le rectorat, lui-même, reconnaissait à la rentrée quelque 500 non-affectations…

Pour beaucoup, la cause principale de ce grand bazar est à chercher du côté de la réforme du lycée professionnel, qui raccourcit le cursus du bac pro de quatre à trois ans et supprime la quasi-totalité des BEP. Cette refonte au rabais, généralisée à la va-vite en cette rentrée 2009, est censée, selon le ministère de l’Éducation nationale, « élever le niveau de qualification » des élèves et « limiter les sorties précoces » du système éducatif (150 000 chaque année). Dans la pratique, c’est, pour l’instant, tout le contraire qui se produit. Pour une raison simple : « Contrairement à ce que promettait le gouvernement, le nombre de classes "bac pro" en cette rentrée est inférieur à la somme des classes BEP + bac pro de l’an dernier, explique Jean-Jacques Hazan, le président de la FCPE. Et ce rétrécissement de l’offre, ça fait plus d’élèves sur le carreau. »

On trouve de tout parmi ces oubliés de la réforme : des élèves de troisième contraints de suivre une filière qu’ils n’ont pas choisie, des titulaires de BEP obligés de quitter l’école faute de place en bac pro (lire témoignage ci-dessous), des redoublants de « première pro » invités, s’ils ont seize ans, à chercher du boulot et même des élèves de troisième, comme dans le Vaucluse, que l’on force à se réinscrire… en troisième ! « A certains, on leur propose de s’inscrire en apprentissage mais avec la crise, ils ne trouvent rien et s’égarent dans la nature », explique Pascal Vivier, secrétaire national du Sneeta-EIL. Le principal syndicat de l’enseignement professionnel évalue, lui, à « 100 000 » le nombre de jeunes - apprentis et autres - sans solution faute de places suffisantes en CAP et en lycées professionnels.

Faire des économies

Favorable à la réforme, le Sneeta-EIL dénonce aujourd’hui le manque d’ambition du gouvernement. « L’annonce de ce nouveau bac pro a créé un appel d’air, beaucoup de familles ont demandé cette filière, poursuit Pascal Vivier. Malheureusement, le gouvernement n’a pas donné les moyens et on se retrouve dans cette situation catastrophique. » Opposés dès le départ à cette réforme, la plupart des autres syndicats de la filière professionnelle voient, eux, dans la situation actuelle la confirmation de leurs craintes. « En ramenant le bac pro de quatre ans à trois ans, on rend la filière plus exigeante et moins souple, explique Gérard Rumeau, du Snuep-FSU. On risque d’assister à un vaste écrémage des élèves les plus faibles. Cela confirme ce que l’on pense : ce nouveau bac pro est surtout là pour faire des économies, à commencer par la suppression de 10 000 postes sur quatre ans. » Le tout, sur le dos de la jeunesse.

Laurent Mouloud
http://www.humanite.fr/2009-09-30_Societe_Les-recales-du-bac-pro

Rentrée Bac pro 2009 : combien d’élèves en rade ?

La réforme du bac professionnel a été présentée comme devant permettre de réduire les 150.000 sorties précoces annuelles du système scolaire. Mais elle semble plutôt provoquer l’effet contraire.

Selon le Sneeta-EIL, principal syndicat de l’enseignement professionnel, en cette rentrée 2009, près de 100 000 jeunes se retrouvent sans solution faute de places suffisantes en CAP et en lycées professionnels. « A certains, on propose de s’inscrire en apprentissage. Mais avec la crise, ils ne trouvent rien et s’égarent dans la nature », explique Pascal Vivier, secrétaire national de ce syndicat. Il y a même des élèves de troisième, comme dans le Vaucluse, que l’on force à se réinscrire… en troisième !

On trouve de tout parmi ces oubliés de la "réforme" :
. des élèves de troisième contraints de suivre une filière qu’ils n’ont pas choisie,
. des titulaires de BEP obligés de quitter l’école faute de place en bac pro,
. des redoublants de « première pro » invités, s’ils ont seize ans, à chercher du boulot.

En effet, cette "réforme" en réduisant le cursus du bac pro de quatre à trois ans, supprime la presque totalité des BEP.

Or, « contrairement à ce que promettait le gouvernement, le nombre de classes "bac pro" en cette rentrée 2009 est inférieur à la somme des classes BEP + bac pro de l’an dernier, explique Jean-Jacques Hazan, le président de la FCPE. Et ce rétrécissement de l’offre, ça fait plus d’élèves sur le carreau. »
L’alerte avait été donnée dès mars 2008 sur les dangers de cette "réforme" :
. Bac Pro : lettre des Enseignants en lycée professionnel, aux familles concernées.

Curieux et persistant autisme, l’analyse et le témoignage de ces acteurs de terrain n’ont pas été entendus... C’est vrai qu’ils ne fréquentent pas les hautes sphères à partir desquelles nous est imposée la prétendue "réforme" du système scolaire…
http://4tous.net/ecoledemain/spip.php?article381
Marx (M) 68
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