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La Grèce se révolte ..

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Message  Troska Dim 3 Jan - 20:21

[size=200]CE QUI S'EST ALLUMÉ EN GRÈCE... N'EST PAS PRÈS DE S'ÉTEINDRE ![/size]

La Grèce se révolte .. 72179greceune

Il y a un an, le 6 décembre 2008, la répression violente mise en place part l'État contre la révolte de la jeunesse grecque a abouti à la mort d'un jeune de 15 ans, Alexis Grigoropoulos, assassiné froidement d'une balle par un flic.

Dans les jours qui suivirent, la jeunesse grecque mena une insurrection totale contre l'oppression dans tout le pays. Elle fut rapidement rejointe dans leur lutte par une bonne partie de la population. Cette révolte pris des formes diverses: manifestations, émeutes, grèves, occupations de bâtiments officiels, sabotages,... Le mouvement dura plus d'un mois et obligea le gouvernement conservateur à organiser des élections anticipées pour faire un peu redescendre la pression.

La Grèce se révolte .. 94075738_272381s

Depuis les attaques n'ont jamais vraiment cessé, comme si le feu couvait sous la cendre et attendait son heure pour reprendre de plus belle.

À l'approche du 6 décembre 2009, la jeunesse grecque est à nouveau descendue dans la rue. Et l'incendie a repris, avec la même rage qu'un an auparavant.
L'Etat grec (gouvernement socialiste cette fois) a mis en place une répression implacable contre les jeunes manifestant-e-s: censure des médias militants, arrestations, expulsions et attaques de lieux autogérés,... La police, aidée dans sa tâche par des groupes fascistes, a fait plusieurs blessés graves et procédés à plus d’un millier d’arrestations en quelques jours, dont des centaines « préventivement ». Les condamnations, lourdes et arbitraires, n’ont pas traîné…

Pourtant le mouvement ne faiblit pas, et les insurgé-e-s organisent la résistance.

Nous assistons en Grèce (et ailleurs) aux prémices d'une guerre sociale : contre les fascistes, les banquiers, l’État et les médias qui voudraient faire de nous des citoyens dociles et obéissants. Dans cette guerre il ne pourra y avoir que deux camps : celui de la liberté et celui de l’autorité ; tous les intermédiaires seront broyés.

SOLIDARITÉ AVEC LES INSURGÉ-E-S DE GRÈCE DANS LEUR LUTTE POUR LA LIBERTÉ !

La Grèce se révolte .. Ff2k

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[size=150]Quelques échos de Grèce...[/size]

Plutôt que de faire une chronologie complète des évènements (quasi impossible tant ils sont nombreux et divers), voici quelques textes qui nous sont parvenus de Grèce ces dernières semaines.

La Grèce se révolte .. Graffitiresist1538696i

[size=150]Communiqué de l’occupation de l’école polytechnique d’Athènes[/size]
(05/12/2009)

Un an après l’assassinat d’Alexandros Grigoropoulos par l’état grec, l’armée d’occupation du régime essaie de contrôler chaque coin de rue. Les assassins armés ont envahi le squat autogéré Resalto et la mairie du quartier occupée suite à l’entrée des flics dans le squat.

Ils ont isolé les espaces de lutte politique et sociale, ils ont encerclés le quartier d’Exarchia et l’école polytechnique, en procédant à un grand nombre d’interpellations et d’arrestations (pour des contrôles d’identité et certains avec des chefs d’inculpation)et cela continue en ce moment. Les portes parole parole du régime,les médias, reproduisent la propagande d’etat en créant un climat de terreur.

Un an après la revolte sociale de décembre, le système de l’oppression et de l’exploitation tente de regagner du terrain. Il tente d’imposer un état d’urgence afin de museler la rage populaire et d’imposer un silence de cimetière dans la société.

Prenant acte que la ville est sous occupation, nous occupons l’école polytechnique. Nous appelons chacun qui résiste à continuer la lutte par tous les moyens. Nous tenons cet espace et nous déclarons notre solidarité à tous ceux qui subissent la répression d’état.

NOUS EXIGEONS LA LIBERATION IMMEDIATE DE TOUS LES INTERPELLES ET DES INCULPES
TOUS DANS LA RUE DEMAIN 6/12/09 PROPYLEA 13H30

ON N’OUBLIE PAS, ON NE PARDONNE PAS
TOUT CONTINUE

occupation de l’école polytechnique d’Athènes

[size=150]Déclaration de l’école Polytechnique occupée[/size]
(07/12/07)

Comme les ministres ne disent rien, nous le ferons.
Comme les médias ne rapportent rien de ce qu’il se passe, nous le ferons.


Le raid de type militaire sur le local anarchiste Resalto à Keratsini. Un espace d’intervention et de contre-information, qui, comme tous les espaces de lutte n’a jamais caché son animosité à l’égard de ceux qui organisent et font la répression, et sa solidarité avec ceux qui la subissent, publiquement et ouvertement…

… c’est quelque chose d’embarrassant pour le ministre.

L’arrestation, la même nuit, de celles et ceux qui se sont rassemblés en soutien aux camarades dans un square à proximité, et par la suite dans la mairie de Nikaia, tout comme ceux qui se sont rassemblés à l’endroit où Alexis Grigoropoulos a été assassiné un an près…

… c’est quelque chose embarrassant pour le ministre.

L’occupation policière d’Athènes, les 13'000 flics, les fouilles au corps, le blocage de Polytechnique et leur empressement à réprimer la manifestation du 6 décembre.

… le ministre va être bien plus emmerdé.

Le plan de terrorisation qu’il a mis en pratique est sur le point d’échouer.

Les collègues du flic meurtrier qui ont attaqué Athènes aujourd’hui n’ont pas provoqué de la peur, mais provoqué de la rage.

L’arrestation des camarades, et les charges très lourdes contre eux n’a pas entraîné notre couardise, mais entraînent notre solidarité.

Les attaques sur les espaces, occupations et lieux de lutte n’amèneront pas d’isolement mais au contraire plus d’acharnement.

Aucun otage entre les mains des meurtriers,
Liberté pour les camarades de Resalto, accusés de trahison, et solidarité pour les 43 camarades qui ont en jugement actuellement au tribunal du Pirée,
Liberté pour les 12 arrêtés d’Exarchia, dans la démonstration de force factice de la police,
Résistons à leur plan pour une oppression totalitaire,
Réponse de masse aux assassinats, tabassages, aux arrestations, aux mensonges des médias,
Ils vont perdre leur pari du consensus social,
Tout le monde dans les rues.

Les camarades qui occupent Polytechnique à Athènes

La Grèce se révolte .. A-black-and-red-flag-is-p-013

[size=150]Une pincée de sucre, et tout s’adoucit…[/size]

Depuis deux mois, la stratégie de contre-insurrection mise en œuvre par l’État grec après les événements de décembre est entrée dans une nouvelle phase : c’est aujourd’hui une stratégie de contre-insurrection totale. Si nous parlons de contre-insurrection et non de répression, c’est parce que la première, à la différence de la seconde, ne relève pas tellement de l’intervention militaire en tant que technologie politique et sociale visant à produire de l’adhésion, de la peur et du défaitisme. La stratégie de contre-insurrection ne vise pas à anéantir rapidement les insurgés, mais plutôt à réduire leur espace de vie : la contre-insurrection s’attaque aux dimensions conceptuelles, affectives et culturelles de l’insurrection. C’est une stratégie préventive qui a pour cible les nombreuses possibilités qui ont fleuri lors des événements de décembre.

Le principe de base de la contre-insurrection est d’un côté de « gagner les cœurs et les esprits » et d’un autre côté de « ne pas sortir le poisson hors de l’eau mais d’assécher la mer où les insurgés sont comme poissons dans l’eau ». Et cela passe par la double technique de la dissociation et de l’union. Il s’agit d’isoler les insurgés des espaces des possibles qu’ils ont dégagés en décembre, d’isoler en eux leurs affinités politiques et sociales, d’isoler les insurgés pour que leur rencontre même soit impossible. De façon concomitante, il s’agit de fédérer les mécontents autour de la réforme en présentant l’insurrection comme un recul, et de finalement rallier la majeure part de la population à la répression, en figurant celle-ci comme le fait de gens empreints d’humanité, œuvrant du côté du peuple dans un grand souci d’efficacité.


I.

La première étape lors d’une contre-insurrection est d’isoler de leur terrain d’action favorable les éléments incontrôlables au sein des insurgés. Un procédé qui s’applique dans le quartier d’Exarchia, à la franchise universitaire, sur l’avenue Patission jusqu’aux environs de la place d’Omonia et l’avenue Acharnon. Le quartier d’Exarchia est perçu actuellement comme le foyer de rassemblement des éléments incontrôlables de la jeunesse – les anarchistes, les gauchistes et tous ceux qui, s’ils ne s’engagent pas dans des attaques violentes, ne leur sont pas très hostiles. Et c’est précisément sur ce terrain - de sympathie ou de tolérance - que l’appareil contre-insurrectionnel est mobilisé. Une première occupation par la police pendant trois jours du quartier en octobre a permis de démontrer la supériorité militaire de l’État, et sa capacité à déployer des forces plus grandes encore. Depuis cette occupation, le moindre incident provoque une invasion totalement disproportionnée où la visée principale n’est pas d’arrêter les fauteurs de troubles, mais plutôt de se livrer à une revanche collective sur quiconque pourrait se trouver sur place au même moment. Il s’agit d’une stratégie de guerre psychologique dont l’objectif est d’étouffer toute tolérance et/ou sympathie, et qui met en œuvre des procédés de (auto) contrôle sur les bases d’un calcul inversé de la relation entre l’incident et ses conséquences. Car il est certainement beaucoup plus simple de contenir un mécontentement « intérieur » que la peur de la répression, quand on ne parvient pas à arrêter les attaques qui ont lieu régulièrement dans la métropole athénienne.
Dans le même temps, le discours dominant sur la franchise universitaire a substitué à une lecture première faisant de celle-ci une base arrière pour la préparation des attaques une lecture la présentant comme un espace anomique que l’État et les universitaires doivent reconquérir. En d’autres termes, la franchise universitaire est présentée dans le discours comme un terrain à réoccuper dans sa totalité, et ce d’une façon continue – et non comme une institution qui produit des phénomènes isolés devant être contenus. Ainsi, le problème se situe plus du côté d’un travail dans le long terme, d’une situation permanente, et non du côté de régimes d’exception particuliers.
Les opérations de type psychologique menées tant à Exarchia qu’en matière de franchise universitaire ont été précédées par une opération de nettoyage social dans le centre d’Athènes et ses environs. Nettoyage social qui s’est articulé autour d’un contrôle des populations défavorisées et des migrants. La criminalisation de leurs rassemblements et la problématisation biopolitique de leur co-habitation posée en termes hygiénistes (comme dans le cas du squat d’Efeteio) a au départ permis d’isoler des centres politique et économique les éléments les plus incontrôlables de l’insurrection. Puis il s’est agi, sous couvert du voile protecteur de la sociale-démocratie, d’assujettir des catégories particulières, notamment les migrants : par leur assimilation, en leur promettant la régularisation des enfants, le droit de vote aux élections municipales, la construction d’une mosquée à Athènes et en leur demandant même leur aide dans les commissariats de police. Ceci constitue la méthode de contre-insurrection par excellence axée en premier lieu sur la neutralisation du terrain, qui a donné naissance aux concepts de collectivisation, et en second lieu sur la réunification imaginaire des catégories particulières via la récupération opérée par l’État démocratique.

II.

À un second niveau, la contre-insurrection essaie de dissocier le mécontentement général de l’insurrection en tant que dynamique et en tant que possibilité, afin de le rallier à la réforme. L’invention d’un objectif pour les insurgés, et son unification à une restructuration systémique, les dépossède de tout but et fait de toutes leurs actions quelque chose de particulièrement incongru et inutile aux yeux de la population. L’obligation de répondre à des questions posées par l’ordre dominant lui-même constitue déjà la moitié du travail de la contre-insurrection. Cette stratégie s’illustre par exemple dans la rencontre entre des élèves et le ministre de l’Éducation. L’interprétation qui en a été faite en général était la suivante : l’explosion de violence était le résultat d’un déficit démocratique à l’école et la solution dépendait de l’élaboration d’un « nouveau contrat social » entre les élèves, les enseignants et le ministère. L’initiative du ministère de l’ordre public consistant à créer un « bureau de réclamation pour les victimes d’actes arbitraires » participe de cette stratégie. La tactique centrale de toute stratégie contre-insurrectionnelle menée par la sociale démocratie, c’est-à-dire la tentative de contenir un mécontentement largement répandu parmi la population (mécontentement qui selon l’État a été à l’origine des événements de décembre), est une technologie du pouvoir qui non seulement promet la réunion pacifiée des antagonismes sociaux et économiques, mais présente également l’insurrection comme la cause d’un recul, comme le masque qui empêche de voir le bout du tunnel.
Ce rôle d’acteur de la paix et du retour à la normale est joué par la gauche parlementaire, dont le cœur et l’esprit ont été du côté de l’État depuis des décennies. A travers une grille de lecture moralisatrice de la violence révolutionnaire, la gauche reprend tout son rôle dans la reproduction sociale en condamnant « la violence d’où qu’elle vienne », violence qui serait d’après elle le catalyseur primordial d’un retour imaginaire vers l’autoritarisme. Selon la gauche, tout acte de violence est par essence « un acte de violence gratuite », un acte commis par des militants de droite encagoulés devant être mis à l’écart soit par le biais de condamnations ou de manifestations, comme celle qui a été soutenue par le POSDEP (syndicat des professeurs d’université). Cette tactique, fondée sur une prise de distance équivalente par rapport à tout type de positions radicales, a trouvé son expression lorsque l’État a émis dans le même temps des mandats d’arrêt contre les trois anarchistes recherchés par la police et contre les agresseurs de K. Kouneva.
Cette injonction consistant à faire corps avec le système de valeurs de l’État, compris non pas en tant que sujétion à la loi et à l’ordre mais en tant que système de dialogue, de négociation et de compromis, isole le mécontentement largement répandu de ce qu’il peut réaliser réellement, et le transforme en l’expression d’une demande répétée d’inclusion dans le bourbier de la relation au Capital.
Idéalement, la contre-insurrection est une guerre qui ne connaîtrait aucune bataille réelle. Une guerre fondée sur l’isolement, l’assèchement, une guerre remportée grâce à l’agitation des instincts les plus conservateurs de la société, et la récupération de la grogne et de la protestation générales dans le cadre de la pacification et de la réforme.

III.

En dernier lieu, la campagne de contre-insurrection a pour but de miner la cohérence et l’unité de l’insurrection, en mettant en œuvre une stratégie d’isolement allant d’une définition catégorielle des insurgés (sous l’angle social, politique ou psychologique…) à une coupure avec leurs propres vécus. D’un côté, on exige des insurgés qu’ils délaissent les identités mouvantes qu’ils ont créées en décembre - ce qui a déstabilisé toutes les identités alors existantes - et qu’ils s’enferment plutôt dans leurs postures initiales : l’élève doit rester un élève, l’anarchiste un anarchiste, l’immigrant un immigrant, le tox’ un tox’. Si des mondes différents se sont rencontrés en décembre dans les rues et se sont battus ensemble dans cette œuvre de destruction, ils ont prouvé que le renversement supposément impensable des catégories sociales est chose possible. Les frontières existant entre ces mondes doivent alors disparaître à jamais.
Par ailleurs, le récit moralisateur du ministère de l’ordre public au sujet des « enfants et des professeurs », des « hooligans et des politiques », des « émeutiers et des idéologues » ressort aussi de ce schéma tactique. Une part essentielle de cette logique consiste donc à amener une partie des insurgés à imposer d’eux-mêmes une dissolution ou à ramener le reste du groupe à la raison, selon un code moral ayant reçu l’approbation de l’État. Il s’agirait d’une attitude basée sur le « fair play » qui garantirait une inclusion des antagonismes de classe vers un retour à la normale sondé et contrôlé non pas tant par le Bureau pour la Protection du Régime que par les insurgés eux-mêmes. Ce contrôle des insurgés contre toute déterritorialisation de leurs pratiques, cet ascétisme de la patience et de l’espoir, ont été une technologie de sujétion centrale mise en œuvre par l’appareil de normalisation le plus efficace du siècle passé, appareil de normalisation qui s’appelle « la gauche ».
Dans le même temps, la criminalisation de certains choix et de certaines pratiques est une tactique classique de la dépolitisation. Elle permet en effet de réprimer facilement tous ceux qui se sont engagés dans ces voies. Cependant, l’une des conditions nécessaires à la réalisation de cet exercice est de les isoler d’un milieu politique et social avec lequel ils sont liée. Cette recette a été couronnée de succès lors de l’été 2002 via la lobotomie pratiquée autour de la question de la mémoire sociale, et ce avec l’assentiment de la gauche. Les mandats d’arrêt émis aujourd’hui plus ou moins secrètement contre tous ceux qui sont accusés de participer à des « entreprises terroristes » visent à contenir une population radicale et incontrôlable plus large.
D’un côté, ils ont pour objectif de forcer chacun à mener son propre examen de conscience afin de trouver en soi des éléments à charge éventuels, et d’un autre côté, de provoquer calme et soulagement chez ceux qui, faisant partie d’un groupe qui ne jouerait qu’un rôle politique mineur selon l’État, à savoir le groupe des « idéologues » et des « gens sérieux », ne pourraient être associés à certains groupes plus ciblés. Le ministère crée ainsi une atmosphère morbide où règnent la confession, la suspicion, la peur, voire l’indifférence : « Suis-je soupçonné de quoi que ce soit ? » « Avec quel genre de preuves pourraient-ils m’arrêter ? » « Pourrais-je être lié sans le savoir à quelque chose ou à quelqu’un qui pourrait me porter préjudice ? » Ou bien : « Il n’ont aucun moyen de nous retracer, le glas sonnant seulement pour ceux qui n’ont pas de principes. » etc. Cette paranoïa jouant sur deux échelles - infinitésimale et infinie toute à la fois - comprise en tant que produit par excellence d’une gouvernance de la police secrète, a pour but d’isoler le sujet de son propre vécu, de son propre être-au-monde. Cette paranoïa vise à faire de tout être un être pensant comme l’État, en d’autres termes, pensant comme des lignes de flics, comme cette armée de patriotes morts-vivants, comme la substance du Parti de l’Ordre. Penser et parler comme Lui sacrifie la possibilité d’un devenir insurrectionnel et amène à entretenir la certitude d’une dette envers l’existence éternelle de l’État.

flesh machine // ego te provoco // comrades

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[size=150]LA SOLIDARITÉ EST NOTRE ARME ![/size]

La solidarité avec les révolté-e-s de Grèce s’est à nouveau exprimée un peu partout cette année.

En Grèce, les flics ont estimés à plus de 150 le nombre d’anarchistes étrangers (Italiens, Espagnols, Français, Albanais,…) ayant fait le déplacement pour aller rejoindre et soutenir directement nos compagnon-e-s.

Dans le monde entier, cette solidarité a pris des formes très diverses, en voici quelques exemples :

- En Allemagne, à Hambourg et Berlin, des bureaux de la police et des douanes ont été attaqués.
La Grèce se révolte .. 23753

- Au Royaume-Uni, une soirée de soutien à été organisée à Londres pour aider à payer les frais de justice de compagnons grecs.

- En Espagne, le consulat de Grèce à Barcelone a été vandalisé.
La Grèce se révolte .. Laaq

- En Belgique, un tract a été distribué et les serrures de 12 justices de paix à Bruxelles ont été sabotées.

- En Italie, une banderole a été posée devant l'ambassade grecque à Rome. Elle disait :
"Flics, bâtards, assassins, bourreaux/Solidarité avec les compagnons poursuivis à Athènes/Liberté pour Iannis Dimitrakis"

- Dans de nombreux pays, des tags de soutien sont apparus sur les murs et des banderoles de soutien ont été accrochées, en France et en Suisse notamment.
La Grèce se révolte .. Solidarite

Toutes ces actions ont été clairement revendiquées en solidarité avec l’insurrection grecque.

Voici le tract distribué à Bruxelles devant des écoles/athénées/facultés ainsi que dans les métros :
[size=150]Corps à corps avec l’Etat[/size]

La rage se fait de plus en plus présente à travers le monde. Malgré le nombre de flics et de moyens de contrôles toujours plus efficaces, les coups donnés par le système ne sont plus reçus sans rien dire. Au contraire, là où le pouvoir voudrait nous voir baisser la tête et rentrer dans le rang d’une vie sans avenir, des attaques surgissent. Comme une volonté de retrouver un peu d’emprise sur nos vie.

Il y a un mois, des émeutes éclatent à Anderlecht. En effet, certaines personnes n’acceptent pas encore dans l’indifférence que des flics tabassent dans les prisons. Du coup, on descend dans la rue et on s’attaque à ce qui fait de nos vies un cauchemar. Une banque est pétée, un commissariat cramé et des flics se cachent. La solidarité paye.

En Grèce, depuis le 6 décembre, ce sont de milliers de gens qui sont descendus dans la rue pour y manifester leur ras-le-bol d’une vie d’exploité. La commémoration de l’assassinat d’Alexis par les flics un an auparavant a servi de détonateur à une critique générale du système.
L’année passée, l’ensemble de la société grecque avait déjà été touchée par des manifs, des attaques contre des commissariats, des pillages de magasins, des bloquages de rues, des attaques de banques, etc. Loin d’être isolés, ces gestes et ces intentions ont été partagés à travers le monde.

Depuis lors, la tension n’était jamais vraiment retombée. Comme c’était déjà le cas les années précédentes, différents symboles et institutions de l’Etat et du Capital ont été la cible de bon nombre de personnes désirant en finir avec tout type d’autorités. Et là, depuis deux semaines les braises se sont ravivées.
Face à cette lutte acharnée, l’Etat a développé différentes stratégies de répression. Utilisant ses flics, ses juges et la presse comme des instruments permettant de pacifier par la force les esprits rebelles qui se permettent encore d’imaginer une vie libre, dégagée de toute autorité.

Pour ne pas en rester là, attaquons-nous aussi, ici et maintenant, toutes les formes d’oppression.
Pour en finir avec ces vies de misère où les seuls rêves permis sont d’aller bosser 8 heures par jour pour gagner des miettes et s’en contenter, débarrassons-nous de toutes les personnes et de toutes les institutions qui maintiennent leur pouvoir en contrôlant nos vies.
Solidarité active avec les engeolés de la guerre sociale de Grèce et d’ailleurs !


http://non-fides.fr/IMG/pdf/corps___corps.pdf

La Grèce se révolte .. Article2e

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[size=150]COMPAGNON-E-S GREC-QUE-S,
VOTRE LUTTE EST LA NOTRE !

ANARCHIE ET LIBERTÉ PARTOUT !
[/size]

La Grèce se révolte .. Remember_612_c-471x1024
« Les cibles restent les mêmes.
On continue à se rencontrer dans les rues.
Contre la violence de la vie quotidienne, nous sommes en grève avec fureur et conscience. »

Article extrait du petit noir, journal anarchiste du forum anarchiste Wink
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